Travail en cours.

Malmenée par le temps qu'on s'amuse à avancer et à repousser, si bien que je ne sais plus si je suis un petit animal diurne ou nocturne, j'avance tant bien que mal sur cette illustration, débutée il y a trois semaines.

     Si il y a quelques temps, je voyais le temps comme un ennemi, grâce à une personne de bon conseil, je sympathise de plus en plus avec lui.

Je dispose de peu de créneaux pour peindre et dessiner; le soir en débauchant, entre 12h et 14h en semaine (rarement, faut manger quand même!), et surtout le week end.

            La peinture s'est présentée avec les années comme un besoin, si bien que chaque moment où je pouvais jouer du pinceaux, je me laissais aller à une pulsion de création, qui ne servait pas mon travail. Qui ne m'aidait pas à évoluer en tout cas! J'étais bien trop impulsive. Un petit chien foufou qui attendait avec impatience depuis trois heures, que son maître daigne lui lancer son pouet-pouet.

" Prends le temps." On m'a dit.

Mais comment prendre le temps de faire quelque chose que l'on aime, correctement et sur si peu de créneaux?

            Après avoir mis ma tête de mule de côté, j'ai fini par mettre en pratique ce conseil avisé. J'ai pris mon temps. Je ne me suis plus battu contre lui et je m'en suis même fais un ami (c'est une métaphore, on est bien d'accord, hein?! Je n'ai pas d'ami imaginaire, je vais bien merci!).

          Je me suis aperçue, qu'en prenant mon temps je gagnais du temps. Eh oui... J'évolue mieux et plus vite. Merci l'ami pour le conseil!

         Mais une chose est sûre, c'est que peu importe la fatigue liée au temps qui régit notre quotidien et notre société ou le temps qui vieillit nos corps; pas de repos pour les joueurs de pinceaux!

       Olivia

                  J'ai pu vivre pas mal de bonheurs, mais aussi de mésaventures en tant qu'autodidacte. Matériel pas adapté, mauvaise acquisition des bases, mettre trois plombs à découvrir et intégrer une technique (si j'avais été moins bourrique, j'aurais accepté d'apprendre davantage des autres- mais ça, ce sera un autre sujet), et aussi la plus grande des problématiques ; me rappeler que je suis maman.

En quoi c'est un détail, qui n'est pas du tout négligeable?

Tout d'abord, arriver à concilier, passion, vie de famille et boulot. Equilibre très important et très compliqué à trouver. Mais aussi apprendre à rester en veille, face à la moindre petite main qui se balade sur ma table de travail.

Voici donc ci-dessous, le Chevalier au Dragon. J'ai mis deux jours à définir le dessin final avant mise en couleurs. Autant dire, que j'avais hâte de jouer du pinceau.

 Grâce à lui, j'ai appris les choses suivantes:

Règle n°1: Attention à ne pas étaler trop de matériel sur sa table de travail.

Règle n°2: Ne JAMAIS s'absenter 1 minute, même si c'est juste pour aller aux toilettes - ou alors prendre le temps tout ranger avant. Parce que quand on est maman d'un troll...

 Bon.... Il faut dire que pour moi, la peinture, c'est vraiment un sujet qui me tient à coeur... Alors forcément, j'avoue que sur le moment, j'ai un peu déformé la réalité....

       En fait, je n'étais pas partie 1 minute, mais 20 minutes en balade avec Merlin. Alors, j'ai comme qui dirait tenté le diable - le troll en l'occurence-, tendu le bâton, pour me faire battre. 

        Les torts étaient donc partagés et je retins l'envie irrésistible de crier ma colère à tout le cosmos.

  Après une discussion avec ma fille (qui éprouva des remords rien qu'en voyant mon visage déconfit), j'intégrai la règle n°3:

Prendre le temps de faire des ateliers dessin et peinture avec le troll d'amour. On passe un bon moment en famille, on fait de la transmission de savoirs et qui c'est, peut-être aussi la transmission de la passion.

         En ce qui concerne le Chevalier au Dragon, eh bien je l'ai tout simplement recommencé en me lançant des encouragements à voix haute! Assez souvent d'ailleurs... Mais au final, il est bel et bien né; Le Chevalier au Dragon 2.0

Olivia

          On me l'a souvent demandé, alors voilà, j'ai fini par céder... ou plutôt par me laisser tenter à tenir un blog, pour rendre mes créations accessibles aux yeux de tous. Pour ceux qui pensaient me découvrir avec mes expos, pas de panique! Les voir en vrai - en papier, en peinture et à la sueur de mon front- c'est de loin bien plus sympa à regarder.

        Je me suis un peu battue avec la création de ce blog. Pourtant, je manie tous les jours pas mal de logiciels et l'informatique ne m'est pas étranger... Mais de nature un peu conservatrice face aux nouvelles technologies, je crois que les difficultés que j'ai rencontré, n'étaient finalement qu'une mauvaise volonté plus ou moins consciente face à tout un bidule à organiser en ligne, qui m'a monopolisé pendant deux jours. Résultat : pinceaux en berne et une grande frustration créative. Pffff !

       Mais d'un autre côté, tout en m'enfonçant dans les méandres des paramétrages de canalblog, je me suis aperçue que un blog pouvait vraiment être sympa. Je n'ai pas eu la chance jusqu'ici d'être en intéraction avec les personnes qui posaient les yeux sur mon travail (à part la famille et les amis, bien sûr), et ce qui m'intéresse, c'est la critique.

      Je pars donc du principe, que les critiques qui me seront déposées ici, pourront m'aider à améliorer mon coup de patte.

      Oui, j'ai décidé de mettre un coup de pied au séant, à l'ermite timide artistique qui vivait en moi. Je me jète dans la gueule de loup, je m'enfonce dans la jungle internet, m'embourbe dans.... non, là je n'ai pas d'exemple élégant...

    Alors, chers passants réguliers ou ponctuels, par avance.........................................................................................merci!

   Olivia

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